
L’arrivée de Gianluigi Donnarumma à Manchester City le 1er septembre pour 35 millions d’euros constitue l’un des transferts les plus surprenants du mercato. Un pari audacieux de Pep Guardiola qui bouscule sa propre philosophie de jeu pour s’offrir l’un des meilleurs gardiens de la planète.
Un transfert né de l’urgence
Le recrutement de Donnarumma s’est accéléré après les performances catastrophiques de James Trafford lors des premiers matchs. Le jeune gardien anglais de 22 ans, recruté pour 30 millions d’euros à Burnley, a notamment vécu un calvaire contre Tottenham avec une sortie kamikaze hors de sa surface et une relance hasardeuse ayant offert le second but aux Spurs.
Cette fragilité inattendue a poussé City à déclencher l’opération Donnarumma, déjà dans le viseur depuis plusieurs semaines. Le départ d’Ederson vers Fenerbahçe avait libéré une place que l’international italien était destiné à occuper, mais les erreurs de Trafford ont précipité les négociations avec le PSG.
Les dirigeants cityzens n’ont pas hésité à investir gros pour sécuriser leurs buts, conscients que la saison pourrait basculer sur ces détails techniques que Guardiola ne tolère habituellement pas.
Le défi philosophique de Guardiola
L’intégration de Donnarumma pose un véritable casse-tête tactique à Pep Guardiola. L’Italien privilégie un jeu dans sa surface avec des actions défensives à seulement 11,5 mètres de sa ligne de but, contre 16,3 mètres pour Ederson. Cette différence fondamentale remet en question toute la construction depuis l’arrière chère au coach catalan.
Jamie Carragher a parfaitement résumé la problématique : « C’est un excellent gardien, mais ses performances contre Liverpool ont été fantastiques plutôt pour ses arrêts que pour son jeu au pied ». Un constat qui illustre le fossé technique entre les qualités de Donnarumma et les exigences du système City.
L’ancien gardien du PSG en est conscient et se montre volontaire dans l’effort d’adaptation. « Je fais tout ; on peut toujours s’améliorer en tout, mais concernant ce que l’entraîneur me demande, j’essaie de m’améliorer. Je suis sûr qu’avec Guardiola nous ferons un excellent travail », confie-t-il avec optimisme.
Une hiérarchie encore floue
Donnarumma n’a toujours pas disputé le moindre match officiel depuis son arrivée. James Trafford conserve le statut de numéro un et a débuté les trois premiers matchs de Premier League, malgré ses erreurs face à Tottenham. Un choix qui interroge alors que City a enchaîné deux défaites après sa victoire inaugurale contre Wolves.
Le symbole est parlant : Trafford porte le numéro 1 tandis que Donnarumma hérite du 25, signe que la hiérarchie n’est pas encore établie. Cette situation d’attente pèse forcément sur l’international italien, habitué à être titulaire indiscutable au PSG et en sélection.
Les résultats décevants du début de saison intensifient la pression sur Guardiola pour trancher rapidement. Le derby contre Manchester United le 14 septembre pourrait marquer les vrais débuts de l’ère Donnarumma si l’entraîneur décide de faire confiance à sa nouvelle recrue.
L’évolution tactique en marche
Cette arrivée pourrait marquer une nouvelle évolution dans la philosophie de Guardiola, déjà passé d’un football de possession pure à un style plus direct avec l’intégration d’Haaland. « Si je devais faire la même chose pendant huit ans, je m’ennuierais. Quand quelque chose fonctionne bien, les adversaires l’analysent et conçoivent une contre-stratégie », justifie le coach.
Donnarumma représente peut-être cette nouvelle adaptation, privilégiant la sécurité défensive à la prise de risque dans la relance. Un changement de paradigme qui pourrait redonner de la solidité à une équipe de City parfois trop aventureuse dans ses sorties de balle.
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