Après la claque monumentale reçue face au PSG (4-0) en demi-finale de la Coupe du Monde des clubs, Xabi Alonso a multiplié les justifications pour tenter d’expliquer l’inexplicable. Pour ses grands débuts sur le banc madrilène, l’ancien milieu de terrain a assisté impuissant à une véritable démonstration de force parisienne qui a révélé toutes les failles d’un projet encore balbutiant. Entre aveux d’erreurs tactiques et discours de circonstance, l’entraîneur basque a tenté de sauver les meubles devant une presse espagnole impitoyable.
Un début de match fatal selon Alonso
« Le début du match a fait la différence. Nous voulions faire un match travaillé, on savait que c’était un rival difficile. Ça nous a mis en difficulté après les dix premières minutes », a expliqué Xabi Alonso au micro de DAZN. L’entraîneur madrilène a pointé du doigt les deux buts encaissés précocement comme facteur déclenchant de la débâcle.
Une analyse qui ressemble davantage à une excuse qu’à une véritable remise en cause. Car si les Merengues ont effectivement sombré après l’ouverture du score de Fabian Ruiz dès la 8e minute, suivie du deuxième but parisien quelques minutes plus tard, c’est bien l’approche tactique initiale qui a posé problème.
L’aveu d’une erreur tactique majeure
Contrairement à ses premières déclarations défensives, Alonso a finalement admis une erreur dans son dispositif. « Sans aucun doute. Ce n’est pas ce à quoi nous nous attendions », a-t-il reconnu concernant son choix de débuter avec trois attaquants (Vinicius, Mbappé, Rodrygo).
Le technicien basque a rapidement dû passer d’un 4-3-3 à un 4-4-2 avec Gonzalo Garcia décalé sur le côté pour s’ajuster à la pression infernale du PSG. Un ajustement qui en dit long sur l’impréparation tactique face à l’intensité parisienne.
Le discours de la reconstruction
Pour justifier cette déroute historique, Alonso a sorti l’argument de la patience et du temps nécessaire à son projet. « Le PSG est à un bon niveau, il a son collectif depuis deux ans et nous depuis peu de temps », a-t-il plaidé, comme si la différence de niveau observée sur le terrain pouvait s’expliquer uniquement par l’ancienneté du projet.
L’entraîneur a également mis en avant le contexte particulier de cette Coupe du Monde des clubs : « On est là depuis trois semaines dans un contexte de compétition, sans vraiment pouvoir s’entraîner ». Une excuse qui peine à convaincre quand on observe la fluidité du jeu parisien dans les mêmes conditions.
Mbappé, le boulet madrilène ?
Si Alonso refuse de pointer du doigt ses individualités, la presse espagnole, elle, n’a pas ces pudeurs. Selon la Cadena SER, « le grand défi, c’est Mbappé. Le coach basque va devoir apprendre à jouer avec la star française ».
L’ancien attaquant du PSG, transparent lors de ses retrouvailles avec son ancien club, pose visiblement un casse-tête tactique à son nouvel entraîneur. Sa cohabitation avec Vinicius Jr continue de faire débat, les deux stars ayant été « inoffensives contre le PSG » selon la presse madrilène.
L’électrochoc nécessaire ?
Malgré l’ampleur de la défaite, Alonso tente de positiver en présentant ce revers comme « un électrochoc salutaire ». « Je rentre avec de la confiance. Ce tournoi m’a appris beaucoup de choses sur qui nous sommes et ce que nous devons améliorer », a-t-il déclaré sur le site officiel du club.
Une approche qui tranche avec la réalité du terrain où son équipe a semblé dépassée dans tous les compartiments du jeu. Les Madrilènes ont peut-être livré « leur plus mauvaise copie depuis plusieurs années », selon les observateurs.
Un message d’alarme pour Florentino
Cette humiliation envoie un signal d’alarme fort à Florentino Pérez et à la direction madrilène. Malgré les investissements considérables consentis lors du dernier mercato, notamment pour recruter Mbappé, le Real semble encore loin du niveau requis pour rivaliser avec les meilleures équipes européennes.
