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La défense parisienne a coulé face à Strasbourg

Crise équipe PSG

Trois buts encaissés à domicile face à Strasbourg. Le constat est sans appel pour la défense du PSG lors du nul 3-3 de vendredi soir. Lucas Chevalier, Ilyia Zabarnyi et Lucas Beraldo ont vécu une soirée cauchemardesque au Parc des Princes, sanctionnés par des notes entre 3 et 4,5 sur 10. Sortie hasardeuse du gardien sur le deuxième but, duels aériens perdus, alignements défensifs désastreux : la charnière remaniée par Luis Enrique a explosé en vol face à un Panichelli des grands soirs. Cette débâcle collective pose une question brûlante : jusqu’où le technicien espagnol peut-il pousser sa politique de rotation sans mettre en péril les ambitions parisiennes ?

Chevalier, une soirée à oublier

Lucas Chevalier a vécu l’une des pires soirées de sa carrière parisienne. Noté entre 3 et 4,5 sur 10 selon les médias, le gardien prêté par Lille a multiplié les approximations. Si sa double parade miraculeuse à la 11ème minute sur Panichelli et Enciso a momentanément rassuré, la suite a viré au désastre.

Sur le deuxième but strasbourgeois (41e), sa sortie face à Diego Moreira est jugée « peu convaincante ». Le portier quitte sa ligne sans conviction, se fait mystifier dans un angle pourtant fermé. Une erreur qui coûte cher juste avant la pause et permet à Strasbourg de prendre l’avantage. L’analyse d’un observateur est cinglante : « Le Chevalier du LOSC n’aurait pas pris les deux premiers buts ».

Cette performance relance le débat sur la hiérarchie des gardiens. Matvey Safonov, recruté cet été, attend son heure sur le banc. La prestation de Chevalier face à Strasbourg pourrait précipiter les choses et forcer Luis Enrique à revoir ses plans dans les cages.

Zabarnyi et Beraldo, naufrage collectif

La charnière centrale alignée par Luis Enrique a sombré. Zabarnyi et Beraldo, tous deux notés autour de 4/10, ont été dominés physiquement et techniquement par Joaquin Panichelli. L’Argentin les a fait douter pendant 90 minutes, inscrivant un doublé qui aurait pu se transformer en triplé.

Zabarnyi a été « dévoré dans le duel aérien » sur le premier but strasbourgeois (26e). Le défenseur ukrainien, pourtant en progression ces dernières semaines, a livré une prestation « fébrile » qui marque un coup d’arrêt dans sa montée en puissance. Face à un attaquant physique et expérimenté, il n’a jamais trouvé la solution.

Beraldo n’a pas été plus rassurant. Une relance hasardeuse en début de match, une incapacité à contenir l’impact physique de Panichelli, et surtout une erreur de positionnement cruciale sur le troisième but (49e). Au lieu de suivre l’attaquant argentin, le Brésilien couvre Diego Moreira et laisse Panichelli seul au second poteau. Une faute de lecture impardonnable à ce niveau.

Certes, Beraldo a obtenu le penalty du 2-3 par une ouverture lumineuse pour Doué. Mais cette action positive ne compense pas ses multiples erreurs défensives. La charnière Zabarnyi-Beraldo n’a jamais existé collectivement, victime d’un cruel manque d’automatismes.

Le pari raté de Luis Enrique

Cette catastrophe défensive est la conséquence directe de la politique de rotation massive de Luis Enrique. En alignant une charnière qui manque de repères et d’autorité, le technicien espagnol a pris un risque calculé. Il l’a perdu.

La complémentarité et la communication entre défenseurs centraux sont essentielles. Elles ont cruellement fait défaut vendredi soir. Panichelli, attaquant expérimenté et rusé, a exploité chaque faille, chaque doute, chaque manque de coordination. Les difficultés de Zabarnyi et Beraldo ne sont pas uniquement individuelles mais révèlent une faiblesse systémique liée au turnover.

L’écart de niveau entre les titulaires habituels et leurs doublures est apparu au grand jour. Sans Marquinhos ou un autre cadre défensif, la défense parisienne vacille. Luis Enrique devra méditer cette leçon pour la suite de la saison. Car si le PSG veut garder son titre, il ne pourra pas se permettre de multiplier ce genre de prestations catastrophiques.

Des stats qui font mal

Les chiffres accablent la défense parisienne. Face à une équipe de Strasbourg qui n’a cadré que 7 tirs, Paris a encaissé trois buts. L’Expected Goals (xG) strasbourgeois s’élevait à seulement 1.41, mais les Alsaciens ont marqué trois fois. Cette efficacité redoutable dit tout de la perméabilité parisienne.

Avec seulement 28% de possession, Strasbourg a réussi à mettre en danger le PSG à chaque offensive. Un ratio catastrophique qui met en lumière l’incapacité de la défense parisienne à gérer les transitions et les contres adverses.

La suite du calendrier ne laisse pas de place à l’erreur. Le PSG doit rapidement retrouver de la solidité défensive sous peine de voir ses ambitions européennes et nationales s’envoler. Première urgence pour Luis Enrique : trouver la bonne formule en défense. Et vite.

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