L’alerte est rouge au Paris Saint-Germain. En l’espace de quelques jours, cinq joueurs majeurs se sont ajoutés à la liste des blessés, créant une véritable crise physique à trois jours du choc contre l’Atalanta en Ligue des Champions. Khvicha Kvaratskhelia, Lee Kang-in et Lucas Beraldo, tous sortis sur blessure lors du match contre Lens, rejoignent Ousmane Dembélé et Désiré Doué à l’infirmerie. Cette cascade de pépins interroge désormais la préparation physique parisienne et menace directement les ambitions européennes du club de la capitale.
Cinq absents, un casse-tête tactique
La liste des indisponibles donne le vertige. Kvaratskhelia, touché au mollet après un contact avec Edouard à la 30e minute, pourrait manquer plusieurs semaines de compétition. Lee Kang-in, victime d’une blessure à la cheville droite en seconde période, a quitté le terrain sous les applaudissements mais visiblement marqué. Quant à Lucas Beraldo, sa torsion sévère de la cheville et son évacuation sur civière laissent présager une indisponibilité prolongée.
À ces trois nouvelles victimes s’ajoutent Ousmane Dembélé, absent 4 à 8 semaines pour des problèmes aux ischio-jambiers contractés en sélection, et Désiré Doué, également touché à la cheville après la trêve internationale. Résultat : Luis Enrique se retrouve privé de deux titulaires offensifs et de plusieurs options tactiques cruciales.
L’Atalanta en ligne de mire
Cette hécatombe tombe au plus mauvais moment pour le PSG, qui affronte l’Atalanta Bergame mercredi en Ligue des Champions. Sans Kvaratskhelia ni Dembélé sur les ailes, sans la polyvalence de Lee Kang-in au milieu et avec un Beraldo incertain en défense, l’équilibre tactique de Luis Enrique vole en éclats.
La profondeur de banc, déjà limitée, se retrouve drastiquement réduite. Les jeunes pousses et les solutions de fortune devront rapidement montrer leur valeur face à une équipe bergamasque réputée pour son intensité physique et sa pressing agressif.
Une préparation physique questionnée
Au-delà de l’aspect sportif immédiat, cette série noire soulève de vraies interrogations sur la planification physique parisienne. La diversité des blessures – mollets, chevilles, muscles – et leur répétition en si peu de temps pointent vers un problème systémique plutôt que vers une malchance passagère.
La préparation estivale, écourtée par la participation à la Coupe du monde des clubs fin juillet, n’a offert que quelques semaines de repos aux joueurs. Cette récupération insuffisante, couplée à une montée en charge trop brutale, expliquerait en partie cette avalanche de pépins physiques.
Le staff médical sous pression
Malgré l’utilisation de capteurs GPS et une surveillance accrue à l’entraînement, le secteur médical parisien n’a pas su anticiper cette vague de blessures. Les analystes pointent du doigt une charge de travail mal calibrée et une récupération négligée dans la planification de début de saison.
Cette situation rappelle les difficultés récurrentes du PSG avec la gestion physique de son effectif, notamment lors des phases cruciales de compétitions européennes. La répétition de ces incidents interroge sur les méthodes employées et leur adaptation au calendrier surchargé du football moderne.
Saison à haut risque
L’enchaînement Ligue 1-Ligue des Champions-Coupe de France s’annonce périlleux avec un effectif diminué. Sans ajustements rapides dans la gestion sportive et médicale, le PSG risque de voir ses ambitions continentales compromises dès le premier tour de la C1.
La récupération et la rotation deviennent désormais des enjeux cruciaux pour Luis Enrique, qui doit composer avec un groupe amoindri face à un calendrier impitoyable. Cette crise physique pourrait bien définir la trajectoire européenne parisienne cette saison.
Le réveil est brutal pour un PSG qui découvre que la réussite sportive ne se limite pas aux recrutements et aux schémas tactiques, mais passe aussi par une préparation physique irréprochable.
