Lucas Chevalier vit un début de saison compliqué au Paris Saint-Germain. Recruté pour 55 millions d’euros en août 2025 pour remplacer Donnarumma, le gardien de 23 ans multiplie les erreurs dans les matchs à enjeu. Sortie manquée face à Marseille qui coûte la défaite 1-0 au Classique, positionnement catastrophique contre Strasbourg lors du nul 3-3, hésitation en finale de Supercoupe : les bévues s’accumulent. Les stats l’accablent avec un ratio de -1,05 buts évités, le classant 12ème des gardiens de Ligue 1. Lionel Charbonnier est cinglant : « Le costume est trop grand pour Chevalier. » Luis Enrique le défend bec et ongles, accusant les médias d’acharnement. Mais la question brûle : le PSG a-t-il fait une erreur en remplaçant le meilleur gardien du monde ?
Le pari tactique de Luis Enrique
Le transfert de Chevalier n’est pas anodin. Le PSG s’est séparé de Gianluigi Donnarumma, vainqueur de la Ligue des Champions 2024-2025 et lauréat du Trophée Yachine 2025 désignant le meilleur gardien du monde. Une décision contre-intuitive dictée uniquement par une idéologie tactique.
Luis Enrique veut un gardien qui soit un « onzième joueur », impliqué dans la construction du jeu et la gestion de la profondeur. Donnarumma, jugé moins à l’aise au pied, ne correspondait pas à cette vision. Pour 55 millions d’euros (40M garantis + 15M de bonus), le PSG a misé sur Chevalier, formé à Lille et réputé pour son jeu au pied.
Un pari audacieux qui place une pression énorme sur les épaules du jeune gardien. Chaque but encaissé devient une comparaison immédiate avec un prédécesseur de classe mondiale au sommet de sa gloire.
Les erreurs qui tuent
Supercoupe contre Tottenham (13 août) : Quelques jours après sa signature, Chevalier dispute une finale. Une hésitation le fait douter, mais il se rattrape en arrêtant un tir au but décisif. Le PSG s’impose 4-3. Victoire arrachée mais première alerte.
Classique à Marseille (22 septembre) : La catastrophe. Sur coup de pied arrêté, Chevalier rate sa sortie. Nayef Aguerd inscrit l’unique but du match. Défaite 1-0. Les notes sont assassines : 3/10 pour ParisFans, 2/10 pour VIPsg.fr. Eurosport le qualifie de « hors-sujet ».
Strasbourg au Parc (17 octobre) : Match nul 3-3. Chevalier est jugé responsable du deuxième but strasbourgeois, encaissé dans un angle fermé. Sa présence dans les buts interroge. Lionel Charbonnier le démonte sur RMC : « Il n’a pas fait le taff. Le costume est trop grand pour Chevalier. »
Le constat est brutal : Chevalier craque dans les moments à forte pression. Ses erreurs sont concentrées lors d’une finale européenne, du plus grand derby national et d’un match crucial à domicile.
Les chiffres l’accablent
Les statistiques confirment les impressions visuelles. En 8 matchs de Ligue 1, Chevalier affiche un ratio de -1,05 buts évités. Traduction : il a encaissé un but de plus qu’un gardien moyen face aux mêmes tirs. L’Équipe le classe 12ème des gardiens de Ligue 1 pour les buts évités avec un score faible de 0,23.
Ses 4 clean sheets en 8 matchs de championnat sont en trompe-l’œil. Le PSG subit très peu de tirs (moyenne de 2 tirs cadrés par match). Ces matchs sans encaisser sont davantage le reflet de la domination parisienne que de l’excellence du gardien.
Son jeu au pied est correct (91,5% de précision de passe en L1), mais ses statistiques proactives sont faibles : une seule action de libéro et deux sorties aériennes réussies en 8 matchs. Or, c’est précisément pour ces qualités qu’il a été recruté.
Luis Enrique en mode bouclier
Face à la tempête, l’entraîneur espagnol défend son gardien avec véhémence. « Je suis très content de Lucas Chevalier. Pour moi, c’est l’une, si ce n’est la meilleure option », martèle-t-il. Il accuse les médias d’acharnement : « Vous avez tué Donnarumma sportivement. Quand tu es gardien du PSG, tu dois apprendre à vivre avec ça. »
Une stratégie de défense calculée qui vise à recadrer les critiques comme un cycle médiatique répétitif et illégitime. Mais cette protection a ses limites. Les analyses de Charbonnier et Nasri ne sont pas des attaques vagues, elles pointent des erreurs techniques précises dans des matchs identifiables.
Achraf Hakimi apporte son soutien : « Lucas se sent bien. Il a toute la confiance de l’équipe. » Mais la confiance totale d’un groupe de champions se gagne sur le terrain.
Un profil inadapté ?
À Lille, Chevalier était constamment sollicité. Au PSG, il fait face à de longues périodes d’inactivité soudainement interrompues par des moments de haute pression. Ses erreurs dans ces instants cruciaux interrogent : est-il un « gardien de rythme » qui excelle quand il est constamment engagé mais peine à maintenir la concentration après 15 minutes d’attente ?
Le contraste est saisissant. En 34 matchs de Ligue 1 avec Lille (2024-2025), il avait encaissé 36 buts et réalisé 11 clean sheets avec 95 arrêts. Un niveau de performance supérieur avec une équipe moins dominante qui le sollicitait davantage.
L’avenir en suspens
Il est trop tôt pour parler d’échec. Chevalier possède le talent qui a fait de lui une star à Lille et bénéficie du soutien total de Luis Enrique. Mais les prochains mois seront décisifs. Il doit éliminer les erreurs à fort impact dans les matchs cruciaux.
La pression interne monte. Matvey Safonov attend sa chance sur le banc. Si les performances ne s’améliorent pas, la défense d’Enrique ressemblera à de l’entêtement. Le récit du pari à 55 millions d’euros est en cours d’écriture. Son dénouement dépendra de la capacité de Chevalier à prouver que le costume parisien n’est pas trop grand pour lui.
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