Le Paris Saint-Germain explore activement la piste menant à Lucas Chevalier, le gardien de Lille âgé de 23 ans et élu Gardien de l’Année en Ligue 1 2024-2025. Cette démarche s’inscrit dans un contexte particulier lié aux incertitudes entourant l’avenir de Gianluigi Donnarumma au club.
Avec un contrat de Donnarumma expirant en juin 2026 et des discussions de prolongation qui peinent à aboutir, le PSG anticipe différents scénarios pour son poste de gardien. Lucas Chevalier, sous contrat avec Lille jusqu’en 2027, représente une option séduisante pour l’avenir, même si le montant réclamé par le LOSC atteint les 70 millions d’euros.
Entre l’intérêt confirmé du staff parisien et la concurrence de plusieurs clubs européens, ce dossier s’annonce comme l’un des plus suivis de l’été 2025 pour le poste de gardien de but.
La situation contractuelle de Donnarumma au cœur des réflexions
Des négociations qui tardent à aboutir
La situation de Gianluigi Donnarumma influence directement les plans parisiens concernant le poste de gardien. Avec un contrat expirant en juin 2026, l’international italien entre dans sa dernière année d’engagement, situation qui pousse le PSG à explorer différentes options pour l’avenir.
Les discussions pour une prolongation de contrat rencontrent actuellement des difficultés, notamment liées aux questions salariales. Donnarumma, qui perçoit 10 millions d’euros annuels, a néanmoins exprimé publiquement sa volonté de rester : « Ma priorité est de rester au PSG, je ne pense pas qu’il y aura de problèmes dans les négociations. »
Une stratégie de précaution parisienne
Face à cette incertitude contractuelle, la direction parisienne se montre pragmatique. Plutôt que de risquer un départ libre en 2026, le club étudierait la possibilité de céder Donnarumma pour environ 40 millions d’euros si aucun accord de prolongation n’était trouvé.
Cette approche témoigne de la planification rigoureuse du PSG, qui souhaite éviter de perdre des actifs précieux sans compensation financière. Malgré les excellentes performances de Donnarumma lors du quadruplé historique 2024-2025, le club privilégie la stabilité contractuelle dans sa gestion d’effectif.
Lucas Chevalier : Le talent qui attire les convoitises

Des performances qui justifient l’intérêt
Lucas Chevalier connaît une trajectoire ascendante remarquable. À 23 ans, le gardien né à Calais s’est imposé cette saison en remportant le titre de Gardien de l’Année en Ligue 1 2024-2025, reconnaissance méritée de ses performances constantes. Ses statistiques témoignent de sa régularité : 13 clean sheets en 48 apparitions toutes compétitions confondues et un statut de deuxième gardien de l’équipe de France.
En Ligue des Champions, Chevalier a confirmé ses qualités européennes avec 31 arrêts en 10 matchs, soit une moyenne de 3,1 arrêts par match. Sa polyvalence technique, notamment dans la relance et la précision de ses passes longues (73,41% de réussite), correspond parfaitement aux exigences du football moderne.
Lille valorise son joyau
Le LOSC, conscient de détenir un talent rare, fixe ses conditions en conséquence. Alors que la valeur marchande de Chevalier est estimée à 30 millions d’euros, Lille réclame entre 47,6 et 70 millions d’euros pour son portier. Cette différence s’explique par plusieurs facteurs : un contrat jusqu’en 2027 qui renforce la position lilloise, les performances exceptionnelles récentes, et la volonté de ne céder qu’en cas d’offre particulièrement attractive.
Cette valorisation élevée reflète l’inflation actuelle sur le marché des gardiens de haut niveau et la stratégie de Lille de maximiser la plus-value sur son investissement formation.
Un feuilleton à rebondissements multiples
Chevalier séduit mais exigeant
L’international français ne cache pas son intérêt pour le projet parisien. Sources proches confirment que Chevalier serait « attiré par l’idée de rejoindre le PSG » et en aurait même fait une « priorité » pour la suite de sa carrière. L’attrait de jouer dans son championnat natal au sein d’un club aux ambitions européennes maximales constitue un argument de poids.
Cependant, Chevalier pose ses conditions : il se montrerait « réticent à rejoindre le club en tant que remplaçant ». Cette exigence légitime pour un gardien de son niveau complique considérablement les négociations parisiennes tant que la situation Donnarumma reste floue. Le PSG ne peut décemment pas investir 70 millions d’euros pour un gardien remplaçant, créant un cercle vicieux dans les discussions.
La concurrence européenne s’intensifie
Le dossier Chevalier dépasse largement les frontières françaises. Manchester United et Manchester City ont officiellement manifesté leur intérêt pour le portier lillois, tandis qu’Aston Villa figure également sur la liste des prétendants. Cette concurrence anglo-saxonne ajoute une pression temporelle considérable sur le PSG, qui ne peut se permettre de temporiser indéfiniment.
Paradoxalement, Manchester City a également coché le nom de Donnarumma, créant un triangle de négociations complexe où les destins des deux gardiens pourraient s’entremêler. Cette situation offre des opportunités d’échanges ou de mouvements en cascade qui pourraient débloquer l’ensemble du marché des portiers européens.
Luis Enrique valide, Luis Campos négocie
L’aval technique unanime
L’état-major parisien affiche une unanimité remarquable concernant le profil Chevalier. Luis Enrique, l’entraîneur, et Luis Campos, le directeur sportif, « apprécient Chevalier » et sont « convaincus qu’il a la carrure pour grandir et s’imposer dans les buts parisiens ». Cette validation technique de haut niveau constitue un feu vert décisif pour l’avancement des négociations.
L’adhésion du staff technique révèle que Chevalier correspond parfaitement aux exigences tactiques parisiennes : qualités de relance, sang-froid sous pression, et capacité d’adaptation aux systèmes de jeu modernes. Luis Enrique, réputé exigeant sur le profil de ses gardiens, voit en Chevalier le successeur idéal pour pérenniser le niveau parisien.
Un précédent encourageant avec Lille
Les relations entre le PSG et Lille ne partent pas de zéro. Le transfert de Renato Sanches en 2022-2023 pour 15 millions d’euros a créé un précédent positif dans les négociations entre les deux clubs. Cette collaboration récente pourrait faciliter les discussions, même si les montants évoqués pour Chevalier atteignent des sommets inédits.
Cette historique relation de travail offre un cadre de négociation rodé et des interlocuteurs qui se connaissent, éléments non négligeables dans un dossier aussi complexe et sensible.