UBB-Toulon : Bordeaux sans pitié, direction la finale !

Les champions d’Europe écrasent le RCT (39-24) et défieront Toulouse pour le doublé historique

LYON – Impériaux ! L’Union Bordeaux-Bègles a livré une démonstration de force ce samedi soir au Groupama Stadium pour dominer Toulon (39-24) et décrocher sa qualification pour la finale du Top 14. Les hommes de Yannick Bru ont été autoritaires durant l’intégralité de la rencontre, portés par un Matthieu Jalibert étincelant et une supériorité collective écrasante. Rendez-vous est pris le 28 juin au Stade de France pour une revanche de la finale 2024 contre Toulouse.

Jalibert mène la charge girondine

Matthieu Jalibert a été le chef d’orchestre parfait de cette qualification bordelaise. L’ouvreur international a distribué le jeu avec une précision diabolique, transformant chaque opportunité en points. Sa pénalité dans les dernières minutes (39-17) a définitivement enterré les espoirs toulonnais, confirmant la maîtrise technique de l’UBB dans les moments cruciaux.

Les champions d’Europe ont montré pourquoi ils figurent parmi les meilleures équipes européennes. Leur puissance collective et leur discipline ont fait la différence face à des Varois trop tendres défensivement et incapables de rivaliser dans l’intensité.

Le carton jaune de Halagahu fait basculer le match

Le tournant de la rencontre porte un nom : Matthias Halagahu. Le carton jaune infligé au deuxième ligne toulonnais a définitivement fait basculer une partie que Bordeaux maîtrisait déjà largement. En supériorité numérique, l’UBB a enfoncé le clou, creusant un écart devenu insurmontable pour des Toulonnais dépassés par les événements.

Cette sanction disciplinaire symbolise parfaitement les difficultés varoises de la soirée : un manque de maîtrise collective face à une UBB en parfaite possession de ses moyens.

Toulon a tenté de sauver l’honneur

Malgré le score sans appel, les Rouge et Noir ont montré de l’orgueil en fin de partie. Setariki Tuicuvu a inscrit un essai de belle facture (36-15) qui a momentanément relancé l’espoir varois, suivi par la réalisation de Beka Gigashvili dans les ultimes minutes (39-22).

Ces deux essais toulonnais témoignent de la combativité de l’équipe de Pierre Mignoni, mais ils arrivent trop tard dans une soirée où l’UBB a dicté sa loi du début à la fin. L’écart final de 15 points reflète fidèlement la supériorité bordelaise observée pendant 80 minutes.

Une revanche de finale qui fait saliver

Le 28 juin prochain, l’UBB retrouvera Toulouse au Stade de France. Une affiche de rêve qui constitue la revanche exacte de la finale 2024, remportée par les Rouge et Noir toulousains. Cette fois, les données ont changé : Bordeaux arrive en confiance avec son titre européen en poche et une dynamique collective impressionnante.

L’enjeu sera historique pour l’UBB : réaliser le doublé Champions Cup – Top 14, un exploit jamais accompli dans l’histoire du club girondin. Face au tenant du titre toulousain, qui vise une sixième couronne consécutive, la bataille s’annonce épique.

Les clés du succès bordelais

La supériorité de l’UBB s’est exprimée dans tous les secteurs de jeu. En mêlée, les Girondins ont dominé un pack toulonnais pourtant réputé pour sa puissance. En touche, la précision bordelaise a fait des ravages. Et dans le jeu courant, la vitesse de circulation du ballon a étouffé les velléités défensives varoises.

Yannick Bru peut être fier de ses hommes qui ont parfaitement géré la pression de cette demi-finale. Après le succès européen face à Northampton, l’UBB prouve qu’elle possède désormais le mental des grandes équipes, capable de hausser son niveau dans les rendez-vous cruciaux.

Toulon frustré mais pas abattu

Pierre Mignoni et ses joueurs peuvent nourrir des regrets après cette élimination. Le RCT était venu à Lyon avec de légitimes ambitions après son succès probant en barrage face à Castres (52-23). Mais la réalité du terrain a été cruelle : l’UBB était tout simplement d’un niveau supérieur ce soir.

Les Varois terminent néanmoins leur saison sur une note positive avec cette qualification en demi-finale, première depuis 2017. Le projet de Pierre Mignoni prend forme et devrait permettre au RCT de figurer parmi les prétendants la saison prochaine.

L’ambiance lyonnaise en ébullition

Le Groupama Stadium a vibré pour cette demi-finale de gala. Malgré la domination bordelaise, l’ambiance festive de cette soirée de Fête de la Musique a créé une atmosphère particulière. Les supporters des deux camps ont donné de la voix, créant un cadre digne de cette affiche prestigieuse.

Une soirée parfaite pour l’UBB qui file vers son rêve de doublé, laissant Toulon sur le carreau avec les honneurs mais aussi des regrets. La finale du 28 juin s’annonce déjà comme l’un des grands rendez-vous sportifs de l’année !