Le Vélodrome a assisté à un récital offensif samedi soir. L’Olympique de Marseille a laminé Le Havre 6-2 pour s’emparer de la première place de la Ligue 1 avec 18 points. Mason Greenwood, auteur d’un quadruplé sensationnel, a porté les Phocéens vers une cinquième victoire consécutive toutes compétitions confondues. Menés au score dès la 24ème minute par Kechta, les hommes de Roberto De Zerbi ont profité d’un fait de jeu majeur : l’expulsion de Gautier Lloris à la 34ème pour une main controversée. Greenwood égalise sur penalty (35e) avant de planter trois nouveaux buts (67e, 72e, 76e). Vaz (88e) et Murillo (90e+3) parachèvent la démonstration malgré un second but havrais de Touré (90e+2). Le Havre, réduit à dix pendant une heure, sombre et tombe à la 15ème place, aux portes de la zone rouge.
La douche froide puis le tournant
Le scénario semblait mal engagé pour Marseille. Dès la 24ème minute, Yassine Kechta surprend le Vélodrome en ouvrant le score pour Le Havre. Les Normands débutent avec audace et concrétisent leur entame. Un coup de massue pour l’OM qui domine mais ne parvient pas à convertir.
Tout bascule à la 34ème minute. Pierre-Emerick Aubameyang est lancé en profondeur. Gautier Lloris tente de contrer le ballon mais le touche de la main. L’arbitre Dechepy siffle penalty après consultation de la VAR et expulse le défenseur havrais, transformant son carton jaune initial en rouge. La décision suscite la polémique, la main semblant avoir eu lieu en dehors de la surface.
Une minute plus tard, Mason Greenwood transforme le penalty. 1-1. Le match est relancé, mais surtout, Le Havre est condamné à jouer à dix pendant plus d’une heure. Le tournant de la rencontre.
Le festival Greenwood
La seconde période tourne au cauchemar pour les Normands. Dès la 67ème minute, Greenwood donne l’avantage à l’OM sur une passe décisive d’Igor Paixão. Cinq minutes plus tard, à la 72ème, l’Anglais récidive après un service de Robinio Vaz. 3-1, le triplé est déjà là.
Mais Greenwood n’est pas rassasié. À la 76ème minute, il inscrit son quatrième but de la soirée et scelle définitivement le sort de la rencontre. Froid, précis, clinique : l’attaquant anglais a été un poison constant pour une défense havraise dépassée et réduite numériquement.
La soirée continue sur le même rythme. Robinio Vaz participe à la fête en ajoutant un cinquième but à la 88ème minute. Dans le temps additionnel, Abdoulaye Touré sauve l’honneur pour Le Havre (90e+2) avant que Michael Murillo ne clôture le spectacle (90e+3). Score final : 6-2.
Un message aux concurrents
Cette victoire spectaculaire confirme la dynamique exceptionnelle de Marseille. Cinq succès de rang, une attaque qui carbure à plein régime, un effectif en confiance : l’OM envoie un message fort à ses concurrents pour le titre. Roberto De Zerbi a trouvé la formule, son système offensif est parfaitement assimilé et ses joueurs répondent présents.
Avec 18 points après huit journées, Marseille profite du match nul du PSG contre Strasbourg pour prendre la tête du championnat. Une position symbolique avant la trêve internationale qui donne des ailes au Vélodrome. Le style De Zerbi fait mouche, l’OM tourne à plein régime.
Mason Greenwood, avec ses quatre buts, confirme son importance capitale dans le projet marseillais. Décisif, efficace, il est déjà l’un des atouts majeurs de cette équipe phocéenne qui rêve de titre.
Le Havre au fond du trou
Pour Le Havre, la soirée tourne au cauchemar. Le carton rouge de Lloris a été le point de rupture. Impossible de rivaliser à dix contre une équipe marseillaise en pleine bourre. Cette défaite fait chuter le club normand à la 15ème place, dangereusement proche de la zone de relégation.
Didier Digard devra remobiliser ses troupes après cette déroute. La décision arbitrale controversée ne doit pas masquer l’incapacité du HAC à résister après l’expulsion. Les prochaines échéances seront cruciales pour le maintien.
Marseille, nouveau leader
L’OM a livré une performance offensive de premier plan. Si la décision arbitrale du premier acte restera un sujet de débat, la supériorité marseillaise en seconde période fut incontestable. Portée par un Mason Greenwood qui tutoie les étoiles, Marseille s’empare de la tête de la Ligue 1.
