OKLAHOMA CITY – Ils l’ont fait ! Après 17 années d’attente depuis leur déménagement de Seattle, l’Oklahoma City Thunder est champion NBA ! Dans un Game 7 d’une intensité folle au Paycom Center, les hommes de Mark Daigneault ont dominé les Indiana Pacers (103-91) pour décrocher le premier titre de leur histoire en Oklahoma. Shai Gilgeous-Alexander, MVP de la saison régulière, ajoute logiquement le trophée de MVP des Finales à sa collection après une performance de patron (29 points, 12 passes).
Haliburton s’effondre, le destin bascule
Le tournant de cette finale s’est joué dès le premier quart-temps avec la blessure dramatique de Tyrese Haliburton. À la 7e minute de jeu, sur une pénétration anodine, la star des Pacers s’est effondrée en se tenant le talon droit. Les images sont terribles : Haliburton frappe le sol de frustration, conscient de la gravité de sa blessure.
Le diagnostic tombe comme un couperet : rupture du tendon d’Achille confirmée par son père aux journalistes. Une blessure qui pourrait compromettre une grande partie, voire l’intégralité, de sa saison 2025-26. Sans leur meneur de jeu génial, auteur de plusieurs paniers clutch dans ces playoffs, les Pacers perdent leur boussole offensive.
SGA parachève sa saison de rêve
Shai Gilgeous-Alexander a été impérial dans cette rencontre décisive. Le Canadien de 26 ans a livré une masterclass de leadership, distribuant 12 passes décisives tout en plantant 29 points à 50% aux tirs. Moins adroit de loin (2/12 à trois points), il a compensé par son impact sur le jeu collectif et sa présence aux lancers francs (11/12).
Avec ce sacre, SGA entre dans l’histoire. Il devient le premier joueur depuis Shaquille O’Neal en 2000 à remporter dans la même saison le MVP de la saison régulière, le MVP des Finales ET le titre de meilleur marqueur de la ligue (32,7 points de moyenne). Une performance digne des plus grands.
Jalen Williams et Chet Holmgren, les soldats parfaits
Jalen Williams (20 points) et Chet Holmgren (18 points, 5 contres) ont parfaitement épaulé leur leader. Williams, auteur d’un Game 5 à 40 points, a su hausser son niveau dans les moments cruciaux. Holmgren, de son côté, a imposé sa longueur défensive face à une raquette des Pacers orpheline de Haliburton.
La profondeur de banc du Thunder a également fait la différence. Alex Caruso, précieux tout au long des playoffs avec ses qualités défensives, a apporté l’expérience du champion (2020 avec les Lakers) dans cette série tendue.
Mathurin héroïque mais insuffisant
Du côté d’Indiana, Bennedict Mathurin (24 points, 13 rebonds) a été remarquable. Le jeune arrière sortant du banc a pris ses responsabilités en l’absence d’Haliburton, livrant sa meilleure performance des playoffs. Mais ses efforts individuels n’ont pas suffi à compenser le déséquilibre créé par la blessure de la star.
Pascal Siakam (16 points) et Andrew Nembhard (15 points) ont tenté de maintenir l’espoir, mais la défense suffocante d’Oklahoma City a fini par avoir raison de leurs velléités offensives. Les 21 ballons perdus des Pacers témoignent de la pression constante exercée par le Thunder.
Un Game 7 de patron pour OKC
Contrairement aux six premiers matchs de cette série folle, le Thunder a pris les commandes dès la mi-temps. Malgré la blessure d’Haliburton, Indiana menait encore 48-47 à la pause, prouvant la force de caractère de cette équipe de Rick Carlisle.
Mais la deuxième période a tourné au cauchemar pour les Pacers. Un run de 19-2 à cheval sur le troisième et quatrième quart-temps a fait exploser la rencontre. OKC a creusé un écart de 22 points (90-68) qui a brisé définitivement les espoirs de remontada d’Indiana.
Une saison pour l’histoire
Cette consécration couronne une saison exceptionnelle du Thunder. Avec 68 victoires en saison régulière (record de franchise), puis 16 succès en 23 matchs de playoffs, OKC totalise 84 victoires, égalant les Bulls de 1996-97 pour la 3e meilleure marque de l’histoire.
À seulement 26 ans de moyenne d’âge, cette équipe peut rêver de dominer la prochaine décennie. Mark Daigneault, à 40 ans, devient l’un des plus jeunes coaches champions de l’histoire NBA.
Les Pacers peuvent être fiers
Malgré la défaite et cette blessure tragique, les Pacers sortent grandis de ces playoffs. Partis 10-15 après 25 matchs de saison régulière, ils ont réalisé un parcours fantastique pour atteindre leur première finale depuis 2000.
Rick Carlisle peut être fier du chemin parcouru par ses hommes. Les multiples remontées spectaculaires face à New York, Boston puis dans cette finale resteront dans les mémoires. Cette jeune équipe d’Indiana a prouvé qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleures.
Oklahoma City, nouvelle dynastie ?
Avec ce premier titre depuis 2008, le Thunder lance peut-être une nouvelle ère de domination. L’effectif jeune et talentueux, mené par un SGA au sommet de son art, dispose de tous les atouts pour enchaîner les succès.
Cette victoire efface également 17 années de frustration depuis le déménagement controversé de Seattle. Les fans d’Oklahoma City, qui ont vibré durant toute cette saison magique, tiennent enfin leur récompense. Le Paycom Center a explosé de joie dimanche soir, conscient d’avoir vécu un moment historique.
Un Game 7 qui entre dans la légende, une franchise qui retrouve les sommets, une star qui confirme son statut : cette nuit d’Oklahoma City restera gravée dans l’histoire de la NBA !
